L’ALIMENTATION DE DEMAIN (THE FUTURE OF FOOD)

Alimentation
11 Juil 2022

Autour de problématiques d’actualité qui touchent à la vie économique, à la société et aux enjeux du monde contemporain, les rencontres digitales de Valtus se poursuivent avec, le 16 juin dernier, un webinaire sur un sujet qui nous concerne tous : l’alimentation de demain (The future of food).

Retour sur les temps forts et les notions clés d’un webinaire animé par Bertrand Grimm, Directeur Associé Valtus, en compagnie de Franck Pierre, Directeur Partenariats et Business Développement d’Ynsect et Eric Birlouez, sociologue, consultant indépendant, auteur et expert en agriculture et alimentation.

L’alimentation de demain : un sujet à enjeux

S’il n’est pas envisageable de traiter l’alimentation de demain en un seul webinaire d’une heure, Bertrand Grimm a rappelé quelques faits et chiffres qui permettent de prendre la mesure de l’ampleur du sujet :

  • Entre 1950 et 2018, la population mondiale a été multipliée par trois (de 2,6 milliards en 1950 à 7,7 milliards en 2020 ; les prévisions pour 2050 sont d’au minimum 10 milliards d’individus ;
  • Sur la même période, la consommation de viande a été multipliée par 7,5 ;
  • 70 % des surfaces agricoles sont liées à la production d’alimentation ;
  • En France, l’agriculture représente 19 % de production des gaz à effet de serre (GES), et elle importe aujourd’hui 50 % des protéines dont elle a besoin.

Face à ces défis, les intervenants invités par Valtus ont abordé des points essentiels, à travers un webinaire passionnant :

  • Éric Birlouez est ingénieur agronome, sociologue, expert, consultant, formateur et auteur de plusieurs ouvrages (“Petite et grande histoire des légumes”, “Histoire de l’Alimentation des Français du paléolithique au Covid 19”…)
  • Franck Pierre, Directeur Partenariats et Business Développement chez Ynsect, son parcours chez Danone, Givaudan, Pernod-Ricard… a été marqué par l’innovation, la stratégie et l’impact positif et durable.

Futur possible, probable ou souhaitable ?

Évoquant la notion d’alimentation du futur, Eric Birlouez rappelle que l’avenir dont il est question est proche. C’est en effet en 2035 qu’il faut se projeter, en se posant la question suivante : s’agit-il d’un futur possible ? D’un futur probable ? D’un futur souhaitable ? Selon le sociologue et spécialiste en alimentation, il appartient à chacun de répondre à cette question.

L’un des grands enjeux de l’alimentation de demain est évidemment la croissance démographique, mais il est important de mener la réflexion plus loin. La population humaine va atteindre, dans quelques années, dix milliards d’individus, soit deux milliards de plus qu’aujourd’hui. Cette augmentation ne se fera pas de manière régulière et homogène à travers l’ensemble des régions du globe. « Il faudra nourrir un milliard d’Africains supplémentaires, dit Eric Birlouez, ce qui n’est pas la même chose que de nourrir un milliard d’Asiatiques de plus ! ».

En 1894, le chimiste français Marcellin Berthelot imaginait l’alimentation du 21e siècle et affirmait : « En l’an 2000, il n’y aura plus dans le monde ni agriculture, ni pâtres, ni laboureurs. […] Chacun emportera pour se nourrir sa petite tablette azotée. ». Aujourd’hui, force est de constater qu’il y a toujours des agriculteurs et des éleveurs, et que nous sommes encore loin des petites tablettes qui ont longtemps alimenté les croyances. Néanmoins, le fantasme de « l’alimentation pilule » n’a pas disparu pour autant.

Une alimentation futuriste ?

Étant donné la tendance qui consiste à penser que les produits alimentaires de demain seront moins bons, la question suivante se pose : l’alimentation du futur sera-t-elle futuriste ? 

Contrairement aux informations dont les médias se font régulièrement l’écho, Eric Birlouez estime que, malgré la mobilisation de la science et de la technologie qui présentent l’alimentation de demain sous un angle futuriste, la réalité n’ira pas nécessairement dans ce sens. Écartant le fantasme des pilules, un ancien directeur de recherche de l’INRAé avait montré que pour satisfaire nos besoins nutritionnels quotidiens, soit 2000 calories, il faudrait ingérer plus 350 pilules et 5 litres d’eau par jour !

« L’évidence est que l’être humain ne se nourrit pas de nutriments, mais d’aliments qu’il associe dans des mets et qu’il partage lors de repas », précise Eric Birlouez. Les aliments que nous consommons sont porteurs de lien social, de culture, de symboles, d’émotions… « Manger, ce n’est pas que se nourrir ; c’est aussi se réunir et se réjouir. En France, le lien social et le plaisir alimentaire sont essentiels ».

Fermes urbaines verticales

Ces nouveaux modes de production alimentaire existent déjà. Néanmoins, il convient de rester réaliste : l’exemple des cultures sur les toits parisiens, ne permettra pas de nourrir les habitants de la capitale ! Par ailleurs, selon Eric Birlouez, même si des expérimentations ont lieu à plus grande échelle (ferme maraîchère verticale à Romainville par exemple), il est difficile d’imaginer que cela puisse un jour constituer le futur de notre alimentation.

Imprimante 3D alimentaire

L’imprimante 3D alimentaire est l’objet de tous les fantasmes. Sa “promesse” : la personnalisation des aliments que l’on fabrique soi-même. Cette tendance est entretenue par l’engouement pour le do it yourself mais, encore une fois, il ne semble pas que cette technologie, reflète l’avenir de l’alimentation.

Viande cellulaire

La viande cellulaire (également appelée « viande cultivée ») est une autre forme d’alimentation futuriste, séduisante pour certains. Selon Eric Birlouez, l’emploi du terme “viande” n’est pas approprié pour ce type de produit issu de la culture en “laboratoire” de cellules musculaires.

En 2013, cette innovation avait un coût prohibitif : 250 000 € pour 142 grammes. Mais son accessibilité financière s’est déjà beaucoup améliorée. Si elle répond à une problématique comme la souffrance animale ou la lutte contre le changement climatique, la consommation de ce type de viande pourrait être acceptée par une fraction de la population.

L’exemple de la viande cultivée montre que certaines avancées, même si elles paraissent a priori inacceptables socialement, peuvent évoluer : les nouvelles générations peuvent tout à fait avoir un point de vue différent par rapport à celles qui les ont précédées.

Les investissements réalisés par les GAFAM et autres géants de la viande s’élèvent à plusieurs milliards d’euros. Souhaitant être présents sur ces énormes marchés, leur objectif premier est de réduire les prix pour se lancer sur un créneau potentiellement porteur.

En France, la consommation de viande cultivée pourrait se heurter à un frein culturel. La « vraie viande » est composée de fibres musculaires, de nerfs, de tendons, de vaisseaux sanguins… Ainsi, l’appellation « viande » est considérée comme trompeuse par certains. « Il est donc important, affirme Eric Birlouez, de distinguer la viande qui vient de l’animal et celle qui vient du laboratoire ».

Les enquêtes en sociologie de l’alimentation montrent qu’il y a une attente en termes de goût, mais également en termes de naturalité. Or, la viande de laboratoire n’est pas en lien avec cette dernière. Cette innovation comporte encore des incertitudes quant à la consommation d’énergie, la sécurité sanitaire, le goût des produits, etc. « Je pense, dit Eric Birlouez, que les concurrents de la “vraie” viande seront plutôt les alternatives végétales ». Se tournant vers Franck Pierre, il ajoute : « La question des insectes se pose également et je vous laisserai en parler ».

Les algues et microalgues

Au menu de l’alimentation de demain : les algues, dont les océans regorgent. Elles sont riches en nutriments et dans certaines parties du globe, dont l’Asie, l’algoculture et la consommation d’algues sont des pratiques courantes. Dans la culture alimentaire française, les algues ne sont pas ou peu présentes, sauf lorsqu’elles sont incorporées dans les aliments (ex. : cookies).

À côté de cela, certaines microalgues ont le vent en poupe, à l’image de la spiruline et de la chlorelle. Si elles sont consommées depuis la nuit des temps et présentes dans certains produits de consommation, leur utilisation reste anecdotique. D’une manière générale, les algues sont aujourd’hui utilisées dans des compléments alimentaires ou sous forme d’extraits, mais leur coût reste encore très élevé.

Les nouveaux aliments santé

« La santé est le driver des changements alimentaires, plus encore que le climat, l’environnement ou le bien-être animal » fait remarquer le sociologue, invité de Valtus. On veut vieillir en restant jeune le plus longtemps possible et, pour ce faire, on peut être séduit par une alimentation sur mesure en fonction de facteurs de risque, allergies ou intolérances personnels. On a vu récemment émerger de nouvelles disciplines scientifiques, comme l’épigénétique, la nutrigénétique, la nutrigénomique… Avec des perspectives, encore lointaines, de personnalisation de l’alimentation humaine. On peut déjà observer, chez une fraction croissante des consommateurs, un intérêt pour les aliments et les conseils personnalisés ; la santé étant une valeur de plus en plus importante dans notre société.

La digitalisation de l’alimentation

On assiste aujourd’hui à un mouvement de digitalisation de l’alimentation. Avec un simple smartphone, il est possible de commander et payer en ligne. En 2021, l’e-commerce alimentaire représentait 9 % des achats. La pandémie a fait entrer le digital dans les habitudes de consommation, y compris dans la livraison des courses et des repas. Cette dernière représente aujourd’hui 15 % du secteur de la restauration, contre 6 % en 2018.

Quant aux drones livreurs et autres robots en cuisine, ils font aujourd’hui partie du champ des possibles.

Triomphe de la food tech ou retour aux valeurs sûres ?

Certaines personnes sont attirées par les nouvelles technologies et les nouveaux modes d’alimentation. À côté de celles-ci, on observe une part importante d’individus qui plébiscitent le retour à des aliments bruts, frais, locaux et de saison. Le retour au local favorise les circuits courts de proximité et permet aux consommateurs de participer, à la vie économique de leur territoire.

À côté de ce changement de paradigme, on observe également une préférence de certains pour le flexitarisme, le « moins de viande », le « plus de fruits et légumes » …

Des alimentations du futur

Plutôt que de parler d’une alimentation du futur, il serait plus correct de parler d’alimentations du futur au pluriel. « Pour moi, dit Eric Birlouez, le champ des possibles est très ouvert et il va y avoir des innovations. En même temps, nous reviendrons à des valeurs simples ». Illustrant ses propos, le sociologue et spécialiste de l’alimentation donne des exemples :

  • Les attentes des consommateurs sont en mutation rapide : depuis 2010, certains phénomènes (comme le retour au local) sont en nette accélération. Cette tendance s’est encore renforcée au cours des deux ou trois dernières années ;
  • Les attentes se fragmentent : il existe des lignes de fracture générationnelles, de niveau d’études, de revenus… ;
  • De plus en plus, il y a une affirmation de l’identité collective et individuelle du mangeur.

En conséquence, l’on peut s’attendre à :

  • La personnalisation de l’alimentation, avec des variations chez une même personne ;
  • Une ultra-segmentation de l’offre ;
  • La coexistence de systèmes alimentaires contrastés dans un même pays (très techno vs. frugaux ; « capitalistes » vs. « éthiques »).

Aujourd’hui, émerge un nouveau rapport des Français à leur nourriture. Le terme qu’Eric Birlouez utilise est « éthique alimentaire ». Cela concerne environ 25 à 30 % de la population, qui ne voit plus l’alimentation comme avant. Ces citoyens-consommateurs s’interrogent sur les valeurs de l’alimentation et sur les “principes d’action à mettre en œuvre pour concrétiser ces valeurs (“comment puis-je mettre en pratique l’aspect local ?”). Ils s’inscrivent dans une quête de sens, recherchent une « alimentation bonne » et expriment la volonté de reprendre le contrôle de leur alimentation.

Pour Eric Birlouez, l’éthique alimentaire est liée à cinq mots-clés :

  • Éthique de la nature
  • Éthique du corps (bien-être, beauté, jeunesse…)
  • Éthique de l’animal
  • Éthique de la solidarité, de la responsabilité (lutte contre le gaspillage, caractère équitable des produits)
  • Éthique de la sincérité (plutôt que d’une “transparence” illusoire.)

Réinventer la chaîne de l’alimentation avec les insectes

Franck Pierre, Directeur Partenariats et Business Développement d’Ÿnsect, prend la parole en commençant par une affirmation : « L’alimentation va inclure de plus en plus les insectes comme une réponse aux besoins en alimentation de la planète. Chacun fera son marché, mais la tendance est massive. Elle existe déjà depuis la nuit des temps dans des sociétés non occidentales ».

Ÿnsect, spécialiste de la transformation d’insectes au service de l’alimentation de demain

Ÿnsect est le leader de la transformation d’insectes en ingrédients premium à haute valeur ajoutée pour les animaux, les poissons, les plantes et demain, les humains. L’entreprise française cumule les récompenses sur les aspects techniques, environnementaux et managériaux. Du fait de son positionnement sur un secteur innovant et émergent, elle comptabilise aujourd’hui quelque 40 familles de brevets.

Captant l’intelligence collective par le biais de collaborations sur des programmes de recherche et industrielles, Ÿnsect est également membre du Next40 depuis deux ans et en 2022, avec la ferme intention de devenir une ETI internationale.

Les insectes : une base de production alimentaire durable

« Il est important de contextualiser les choses par rapport aux insectes et au besoin d’alimentation de l’humanité », explique Franck Pierre. « Certaines problématiques se posent, comme l’augmentation de la population mondiale, la réduction de surfaces arables, la nécessité d’augmenter la disponibilité de protéines de manière durable. Or, aujourd’hui, un certain nombre de productions ne sont pas “sustainable”. Pour assurer une économie circulaire et obtenir des alternatives qui sont à la fois bonnes d’un point de vue nutrition, santé et environnement, les insectes apportent une réponse adéquate ».

Il existe plus d’un million d’espèces d’insectes connues sur terre, et vraisemblablement 3 à 4 millions au total. Ils représentent plus de 50 % des espèces animales, dans lesquelles il y a différentes familles. 40 % d’entre elles sont des coléoptères et huit espèces sont autorisées à l’élevage et pour l’alimentation animale en Europe. Parmi elles, trois sont autorisées en Europe pour l’alimentation humaine, dont le Tenebrio molitor – ver de farine.

L’avantage de certaines espèces d’insectes comme le Tenebrio molitor peut être résumé ainsi :

  • Accès facile aux matières premières
  • Espèces non volantes
  • Faibles émissions de chaleur
  • Aucune lumière requise

Transformés en ingrédients pour l’alimentation, ces insectes sont intéressants pour plusieurs raisons :

  • Riche en protéines et en ingrédients à haute valeur ajoutée
  • Haute performance en matière de nutrition, santé et performance sur les animaux
  • Modalités d’élevage maîtrisées
  • Faibles risques de maladies

Les insectes pour nourrir les animaux, les plantes et les humains

Dans certains continents, en Afrique et en Asie notamment, la consommation d’insectes est régulière. Dans nos régions, deux coléoptères sont jugés intéressants pour l’élevage : le Molitor et le Buffalo mealworm (Alphitobius diaperinus). Ces deux espèces entrent dans la composition de produits à haute valeur ajoutée pour l’alimentation humaine, mais également pour nourrir les animaux et les plantes.

Toute production d’insectes doit être maîtrisée. L’entreprise Ÿnsect offre une alternative dans l’alimentation animale et humaine, notamment dans :

  • L’aquaculture et l’élevage (porc, volaille…)
  • L’alimentation pour animaux de compagnie
  • L’alimentation humaine

Ÿnsect collecte également les déjections d’insectes qui entrent dans la composition d’excellents fertilisants organiques, utilisés en remplacement des fertilisants chimiques ou organiques.

Dans le principe de développement de ce type d’activité, en particulier chez Ÿnsect, l’économie circulaire se veut essentiellement locale. « Nous sommes implantés dans des endroits où des co-produits à faible valeur vont devenir l’alimentation de base des insectes », explique Franck Pierre. Il ajoute : « Ceci s’inscrit dans un cycle vertueux et permet de produire des protéines à valeur ajoutée, des aliments de bonne qualité, des fertilisants plus performants que les fertilisants chimiques ou organiques pour les différentes cibles évoquées précédemment ».

Produits issus de l’élevage d’insectes, usages et alimentation

On trouve plusieurs formes de produits fabriqués à partir d’insectes. Parmi elles :

  • Des protéines
  • Des protéines hydrolysées sous forme liquide
  • Une huile riche en oméga 6
  • Des produits hydrosolubles
  • Des fertilisants

« L’alimentation humaine, ce n’est pas uniquement l’alimentation directe des humains. Il ne s’agit pas de mettre des insectes entiers dans les assiettes ! » précise Franck Pierre.

L’objectif est d’adresser toute la chaîne de valeur, c’est-à-dire l’alimentation :

  • De l’élevage
  • Des humains
  • Des animaux de compagnie
  • Etc.

Les insectes permettent d’adresser aussi bien l’aspect santé que l’aspect alimentation des êtres humains. Ainsi, les protéines issues de Molitor ou de Buffalo ont une digestibilité supérieure à 86 %, avec un équilibre en acides aminées dont les plus intéressants en matière de nutrition.

Certaines populations ont une propension croissante à consommer des insectes, car ces derniers répondent à leurs préoccupations de santé. En 2021, l’évolution de la réglementation au sein de l’Union Européenne a ouvert un certain nombre de possibilités.

Par ailleurs, concernant l’impact environnemental, il est intéressant d’observer que :

  • 98 % de surfaces cultivables en moins sont nécessaires à la production d’insectes, avec les techniques d’élevage vertical utilisées par Ynsect ;
  • Le besoin en ressources est nettement moindre par rapport à un élevage traditionnel (45 % de moins).

Toute démarche qui consiste à innover et à adresser des nouveaux enjeux nécessite un certain nombre de fondamentaux. C’est le cas chez Ÿnsect où l’on se fait fort d’adresser ces différents points :

  • La science et la technologie : à l’origine, Ÿnsect est constituée d’une équipe de scientifiques. Tous les dires de l’entreprise peuvent être prouvés et démontrés avant d’être exprimés vers l’extérieur. Certaines des inventions sont brevetées (Ÿnsect a un portefeuille de 40 familles de brevets, correspondant à 350 brevets au niveau mondial). Ceci est important pour obtenir la confiance des investisseurs, des clients et des consommateurs.
  • Ÿnsect cultive des partenariats avec des organismes de recherche, des entreprises industrielles, des coopératives et des groupes internationaux de 1er rang, afin  d’apporter une intelligence supplémentaire à son activité.
  • L’entreprise s’appuie sur un personnel motivé “d’explorateurs”, pointu dans leurs domaines d’excellence et toujours à la recherche de solutions nouvelles, profitables et durables.

En conclusion, de belles perspectives pour l’industrie des éleveurs d’insectes et pour Ynsect en particulier.

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