Sommet Restructuration & Transformation 2025 : Valtus au cœur des enjeux du redressement d’entreprise

Sommet restructuring et transformation 2025 - Valtus
25 Sep 2025

Pour la troisième année consécutive, Valtus était partenaire du Sommet Restructuration & Transformation, l’événement incontournable du restructuring en France, co-organisé par Décideurs Corporate Finance et l’Association des Investisseurs en Retournement. Lors de cette 7ème édition qui a réuni 600 participants, nos Senior Partners sont allés à la rencontre des leaders de la reprise, de l’investissement et du conseil pour partager leur expertise.

Lors de cette édition, Lionel Gouget et Emmanuel Fretti, Senior Partners, ont participé aux échanges, réaffirmant l’engagement de Valtus aux côtés des entreprises lors des phases décisives de redressement, de reprise ou de repositionnement stratégique.

 

Atouts et limites des procédures amiables pour les entreprises en difficulté

Lorsqu’une entreprise traverse des difficultés financières, les procédures préventives ou amiables, telles que le mandat ad hoc ou la conciliation, représentent bien souvent une option particulièrement pertinente pour traiter la crise. C’est autour de cette conviction que plusieurs experts, dont Lionel Gouget, se sont réunis pour débattre d’une question centrale : L’amiable est-il toujours le meilleur outil pour surmonter les difficultés ? »

Nombre de procédures collectives et de prévention au 1er semestre 2025 1

Procédures de prévention

  • Mandats ad hoc : 2532
  • Conciliations : 2019

Procédures collectives

  • Sauvegardes : 785
  • Redressements judiciaires : 10 836
  • Liquidations judiciaires directes : 23 299

Les avantages des procédures amiables

Grâce à leur caractère confidentiel, les procédures amiables permettent de préserver l’écosystème de l’entreprise, notamment les relations fournisseurs. À l’inverse, une procédure judiciaire (sauvegarde ou redressement judiciaire) expose publiquement les difficultés de l’entreprise, complexifiant la préservation de la valeur et fragilisant durablement la confiance des partenaires commerciaux et financiers.

« La procédure amiable permet d’engager des concessions et des négociations dans un cadre réglementé, sous l’égide d’un administrateur judiciaire. Comparée à une procédure collective, son impact est nettement moins traumatisant pour l’entreprise : la confidentialité préserve l’image et maintient la confiance de l’écosystème, tant en interne qu’en externe », souligne Lionel Gouget.

 

Procédures préventives : quelles limites ?

Malgré leurs avantages, les procédures amiables atteignent leurs limites dans certaines configurations. Les experts identifient plusieurs situations où ces dispositifs s’avèrent inadaptés :

  • Un niveau de dette excessif ou une crise aigüe de trésorerie,
  • Un défaut d’anticipation conduisant à une situation où l’entreprise ne dispose plus du temps nécessaire pour mener à bien les négociations,
  • L’impossibilité de réunir l’unanimité des parties prenantes dans le cadre d’un protocole de conciliation.

Dans certains cas, l’amiable peut toutefois conserver une utilité stratégique en préparant efficacement une procédure collective à venir, par exemple pour faciliter la recherche d’un candidat repreneur.

Lionel Gouget précise : « Lorsque la procédure amiable n’aboutit pas favorablement, il est essentiel de conserver un niveau de trésorerie suffisant pour engager une procédure collective. L’entreprise doit disposer du temps nécessaire pour soit mener à bien la période d’observation, soit préparer un plan de cession. Des phases trop courtes risquent en revanche d’exposer la responsabilité du dirigeant. »

 

Quels sont les facteurs clés de succès des procédures amiables ?

Le facteur temps est déterminant : plus la procédure est engagée tôt, plus les chances de succès sont élevées. Il faut disposer de 4 à 5 mois pour réaliser le diagnostic, négocier et bâtir un plan crédible.

La trésorerie est tout aussi essentielle. Comme l’explique Lionel Gouget, le pilotage de la trésorerie en temps de crise « implique de nombreux reflexes qui ne sont pas les réflexes classiques » :

« Je constate régulièrement des situations où le niveau de trésorerie ne permet pas de tenir trois mois, sans que les interlocuteurs en aient pleinement conscience. La trésorerie demeure l’élément clé. C’est le moment de mobiliser tous les leviers : financements alternatifs, optimisation du BFR, avec un important travail opérationnel en interne et l’établissement de prévisions les plus fiables possibles. »

Enfin, la réussite repose sur un business plan réaliste et solide, qui garantit la crédibilité des protocoles de conciliation et la robustesse des plans de retournement.

Lionel Gouget, Sommet Restructuring et Transformation 2025

Intervenants de la table ronde

  • Nicolas Depoix-Robain, Owner & Managing Partner, Depoix-Robain & Associés
  • Jonathan El Baze, Administrateur Judiciaire, SOLVE
  • Lionel Gouget, Senior Partner, Valtus
  • Thomas Marcorelles, Managing Director chez Alvarez & Marsal

 

1 Conseil National des Administrateurs et des Mandataires Judiciaires

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